Introduction
Le livre « Making Ideas Happen » de Scott Belsky, qu’on pourrait traduire par « Concrétisez vos idées », est à l’image de son titre, c’est-à-dire tourné vers l’action.
Si vous en avez assez des listes de choses à faire ou « TODO lists », l’approche de Scott Belsky pourrait vous intéresser. Elle s’adresse principalement à ceux qui évoluent dans le monde créatif, artistique ou technologique.
Son principal intérêt est de vous aider à éliminer les idées sans lendemain et prendre action sur les autres.
Points clés à retenir
La créativité requiert de la structure
La façon dont vous organisez les projets, hiérarchisez et gérez votre énergie est sans doute plus importante que la qualité des idées que vous souhaitez réaliser. Dans le monde créatif, la productivité ne dépend pas de votre efficacité au travail. Il s’agit plutôt de savoir dans quelle mesure vous êtes capable d’avoir un impact sur ce qui compte le plus pour vous.
La bonne question à se poser pourrait être: « Comment puis-je rester organisé au milieu du chaos quotidien entre l’accomplissement des tâches, la gestion de projets et la nécessité de conserver un esprit clair pour rester créatif ? »
Il faut un minimum de structure pour que les idées se concrétisent. Sans cela, les idées qui auraient dû être éliminées persistent tandis que d’autres qui mériteraient de s’y attarder sont oubliées.
L’idée est la partie facile
Des idées, nous en avons tous. Qu’il s’agisse d’une nouvelle stratégie marketing, d’un programme de remise en forme plus efficace ou d’une nouvelle idée commerciale, cela n’a pas d’importance. Nous semblons toujours avoir une réserve inépuisable d’idées.
Le défi, cependant, consiste à concrétiser les idées. Nous oublions souvent que l’idée elle-même est en fait la partie la plus facile. En réalité, ce n’est que le début.
Comme l’a dit Thomas Edison: « Le génie, c’est 1% d’inspiration et 99% de transpiration. »
A propos de Scott Belsky
En tant que fondateur et PDG de Behance, « une entreprise qui a pour mission d’autonomiser et d’organiser le monde créatif », Scott Belsky a eu l’occasion d’étudier et de s’asseoir avec certaines des équipes les plus créatives et des individus les plus productifs de notre monde aujourd’hui.
Des entreprises créatives de premier plan comme IDEO et Disney, aux leaders créatifs comme l’auteur Seth Godin et le PDG de Zappos, Tony Hsieh, Scott a appris les habitudes, les principes et les techniques que ces entreprises et ces individus suivent pour appliquer leurs idées.
Une idée qui n’est pas suivie d’effet n’a aucune valeur
Six mois après avoir pensé à cette idée de « génie », ne serait-elle est toujours cachée dans votre cahier – exactement là où vous l’avez laissée ?
Bien que vous produisiez des idées brillantes en permanence, vous devriez les considérer avec une bonne dose de scepticisme et avec la volonté de le mettre à l’épreuve.
La méthode axée sur l’action repose sur un principe simple : travaillez et vivez avec un penchant pour l’action. Tout effort créatif que vous entreprenez doit se traduire par des actions. Cela semble facile, non? En fait, nous le faisons probablement déjà de toute façon, non? Faux!
Trop souvent, nous nous retrouvons dans des réunions ou des séances de remue-méninges, juste à lancer des idées dans tous les sens, interroger, analyser et parfois même débattre, pendant toute l’heure. Nous en ressortons sans avoir l’impression d’être arrivé à un résultat exploitable. Parfois, personne ne sait même quelles sont les prochaines étapes. Ou même s’il y en a.
Nous avons également tendance à nous laisser prendre par les nouvelles idées que nous générons. Fascinés par la nouvelle idée, nous oublions l’idée actuelle sur laquelle nous travaillons. Puis, des semaines, voire des mois s’écoulent, sans aucun progrès – en d’autres termes, sans aucune action. Au bout du compte, nous nous retrouvons avec deux idées… boiteuses.
La gestion de votre temps et de votre énergie est donc cruciale pour créer des idées.
Méthode axée sur l’action
Voici la méthode proposée qui met l’accent sur la seule chose qui fait avancer les idées: l’action.
Vision 1 : Tout est un projet
Chaque idée, et tout ce sur quoi vous travaillez, est un projet.
Peu importe que ce soit personnel ou professionnel – traitez chaque sujet comme son propre projet individuel. Vous planifiez un anniversaire surprise ? C’est un projet. Vous livrez une présentation importante vendredi ? C’est un projet. Vous démarrez prochainement une collecte de fonds ? C’est un projet.
Lorsque vous traitez chaque idée comme un projet, vous supposez que ce sont des idées que vous souhaitez mettre en action. Ce sont des idées sur lesquelles vous voulez agir et mener à bien.
Autre point important, nous ne pouvons pas ignorer le fait que nos idées ne se limitent pas au travail. Nous avons des idées et des événements en dehors du travail sur lesquels nous travaillons également. Si nous ne les considérons pas aussi comme des projets, nous surestimerons largement le temps et l’énergie dont nous disposons pour travailler sur d’autres projets.
Vision 2 : Actions à prendre, références et éléments en « stationnement »
Actions à prendre :
Une fois que vous avez classé vos idées en tant que projets, vous pouvez commencer à décomposer chacun d’entre eux en ses composants principaux: le plan d’action, les références et les éléments en stationnement.
Le plan d’action est la composante la plus importante du projet. Ce sont les tâches spécifiques et concrètes que vous ou quelqu’un d’autre accomplissez pour faire avancer le projet. Chaque étape de l’action doit appartenir à quelqu’un et doit commencer par un verbe: concevoir les invitations d’anniversaire, faire des croquis pour la présentation, réserver la salle pour la collecte de fonds.
Si vous avez besoin de faire un suivi ou d’attendre que quelqu’un termine une étape du plan d’action, saisissez-la dans vos étapes d’action. Par exemple, « S’assurer qu’Alex réserve la salle de collecte de fonds » ou « En attente de confirmation de Lisa sur la date de la présentation ». Cela vous garantit de ne rien oublier d’important.
Enfin, « notez les actions à prendre n’importe où ». Tout comme les idées, les actions à prendre ne manifestent pas que lors des réunions. Que vous lisiez cet article, que vous participiez à une conversation dans une salle à manger ou à un appel téléphonique, notez les actions à faire qui vous viennent à l’esprit.
En résumé, s’il n’y pas d’action à prendre, alors il n’y aura aucune action réelle, et donc aucun résultat…
Les actions à prendre doivent être révérées et traitées comme sacrées dans tout projet.
Référence et éléments du « stationnement » :
En plus des actions à prendre, vous pouvez collecter des « références ». Les références sont les documents, notes, croquis, comptes-rendus de réunion, etc. auxquels nous nous référons pour information.
Les éléments du « stationnement » sont des idées qui ne sont pas encore exploitables, mais qui pourraient le devenir plus tard. Ce sont de nouvelles idées que nous pourrions proposer, mais qui ne sont pas pertinentes pour le projet pour le moment. Par exemple, vous êtes peut-être tombé sur un nouveau thème WordPress qui pourrait être utile pour votre blog, ou peut-être avez-vous pensé à un nouveau type de présentation qui pourrait être utilisé à l’avenir.
Bien qu’ils ne soient pas exploitables, notez toujours ces éléments, car vous les oublierez si vous ne le faites pas. Vous pourriez développer une habitude dans laquelle vous revoyez périodiquement (par exemple mensuellement) vos items en « stationnement ». Cela peut souvent conduire à de nouvelles idées et projets.
Commentaires
La façon dont vous gérez les actions à prendre, les références et le stationnement dépend de vous. Vous pouvez par exemple créer un document Excel avec trois feuilles de calcul pour le moment : actions à prendre, références et stationnement.
Vous pouvez aussi opter pour une unique liste des choses à faire, mais avec un peu plus de détails : date, type de projet, une description, s’il est majeur ou non, et des commentaires.