Introduction
Le livre What Smart Students Know de Adam Robinson expose les attitudes et les stratégies gagnantes pour réussir à l’université.
L’auteur ne se fait aucune illusion sur la vocation de l’école et base sa philosophie sur la responsabilité de l’étudiant dans son apprentissage.
Ce qu’il faut retenir
Introduction
Ce ne sont pas les élèves qui ont le plus de talent ou qui travaillent le plus qui ont les meilleures notes. Ce sont les élèves malins, ceux qui connaissent les règles du jeu de l’école.
Non seulement ils ont de meilleurs résultats, mais consacrent moins de temps à leurs études.
Le secret repose sur l’observation et des échanges avec des centaines d’étudiants de ce type. Curieusement, même s’il y a des différences entre les individus qui réussissent à l’école, on trouve un dénominateur commun.
Les méthodes proposées ici visent à vous approprier n’importe quel sujet. Il ne s’agit pas juste de bachoter. Ces méthodes demandent un certain effort pour changer vos habitudes de travail et surtout votre façon de voir l’école.
Le vrai secret
Les élèves malins cherchent constamment comment travailler plus efficacement. Mais ce n’est pas tout. Ils ont des habiletés, des objectifs, des habitudes, des priorités et des stratégies différents et surtout une perception distincte de l’école et d’eux-mêmes.
Les élèves malins comprennent qu’ils peuvent apprendre n’importe quoi tout seuls et bien mieux que ne leur enseignerait l’école. Aucune école ne vous apprendra la meilleure façon d’apprendre. Aussi, ce que vous apprendrez et votre niveau d’expertise ne dépendront que de vous !
L’état d’esprit des élèves malins pourrait se résumer ainsi : « notes maximales, apprentissage optimal, temps minimum ».
Il est important de bien comprendre comment l’école vous voit, non pas en vous basant sur ce qu’elle dit, mais en prêtant attention à ses actions. Voici la simple réalité :
- Aucun enseignant ne sait de quelle façon vous apprenez le plus efficacement.
- Vous pouvez apprendre autant d’autres élèves que de vos enseignants.
- Chacun apprend d’une façon différente.
- Les manuels scolaires présentent l’information d’une façon non organique et non naturelle.
- Être capable de régurgiter son cours ne veut pas dire qu’on l’a compris.
- La compétition à l’école est contreproductive. Elle donne à penser que le fait d’apprendre n’a de sens que s’il y a une note en fin de compte.
- L’apprentissage n’a pas lieu qu’à l’école. Il se continue aussi à l’âge adulte.
- Vos notes ne reflètent pas forcément la qualité de votre apprentissage.
Les élèves malins partagent beaucoup des principes suivants :
- Principe 1 : Personne ne peut vous enseigner aussi bien que vous-même.
- Principe 2 : Écouter vos professeurs et vous limiter aux devoirs demandés est insuffisant.
- Principe 3 : Certains devoirs sont plus importants que d’autres.
- Principe 4 : Les notes sont juste des évaluations subjectives.
- Principe 5 : Faire des erreurs et avoir parfois l’air stupide est le prix à payer pour apprendre et s’améliorer.
- Principe 6 : le but d’une question est de vous faire réfléchir et pas juste de susciter une réponse.
- Principe 7 : Vous êtes à l’école pour développer votre pensée critique, pas pour répéter ce que vos professeurs et vos manuels racontent.
- Principe 8 : Certains sujets ne sont pas passionnants ni intéressants. Mais il vaut mieux s’y investir que de les négliger.
- Principe 9 : Il n’y a peut-être rien de plus difficile, frustrant ou même effrayant que de rencontrer de nouvelles notions. Et pourtant rien n’est si enrichissant que lorsque cela se produit.
- Principe 10 : la réussite scolaire est plus une question d’attitude que de talent.
- Principe 11 : Si vous faites des efforts pour les notes ou à cause du qu’en-dira-t-on, vous aurez moins de plaisir et de plus vous vous exposez à des déconvenues.
- Principe 12 : L’école est un jeu, mais c’est un jeu très important.
Les élèves malins sont motivés à réussir, non pas grâce à l’école mais en dépit d’elle !
À l’ancienne
Lorsqu’on étudie un texte pour un devoir, la bonne approche est d’identifier ce qui est important. Mais on ne peut savoir ce qui est important au fur et à mesure qu’on lit le texte. Il faut d’abord le comprendre dans sa totalité. D’autre part, il est très utile de noter ses propres questions et commentaires.
La méthode classique et qui est utilisée par le plus grand nombre consiste à lire, et surligner, souligner, relire n’est pas efficace. Une telle méthode est :
- Passive : si vous avez du mal à vous concentrer, c’est que vous n’êtes pas engagé. De ce fait, vous perdez votre temps.
- Ennuyeuse : lire et relire le même texte peut en faire disparaître le sens !
- Inefficace : ce n’est pas adapté à la façon dont notre esprit fonctionne.
- Insensée : lorsque vous voulez vous améliorer au piano, vous vous pratiquez au piano. Mais dans le cas d’espèce, vous vous pratiquez au surlignage au lieu de l’apprentissage.
Changer de méthode
La méthode proposée ici demande que l’étudiant prenne le contrôle et dirige lui-même son étude.
Il s’agit d’établir un dialogue avec le matériel étudié, le soumettre à une séquence de questions pour progressivement organiser l’information et faire des liens entre le matériel étudié et ce que vous savez déjà. Tout l’art est dans les questions à se poser.
- Question 1 : Pourquoi est-ce que je lis ça ?
- Question 2 : Qu’est-ce que je connais déjà sur le sujet ?
- Question 3 : Quelles sont les grandes lignes ?
- Question 4 : Vous commencez à lire et vous vous demandez systématiquement : quelle est la prochaine phrase ?
- Question 5 : Quelles sont les questions qu’il serait intéressant de poser ?
- Question 6 : Quelles sont les questions que le texte m’amène à me poser ?
- Question 7 : Quelles informations sont importantes ici ? Voir Question 1.
- Question 8 : Comment je peux résumer l’information dans mes mots ?
- Question 9 : Comment je peux organiser l’information dans un ordre qui a du sens ?
- Question 10 : Comment je peux me représenter visuellement cette information ?
- Question 11 : Quels sont les moyens mnémotechniques que je peux employer ?
- Question 12 : Comment l’information complète-t-elle mes connaissances actuelles ?
Cours magistral versus manuel de cours
Il y a une différence entre suivre un cours magistral où le professeur imprime son rythme et lire un manuel de cours où c’est l’élève qui est en contrôle. L’information n’est pas absorbée de la même manière. De plus, le contenu même de l’information transmise est différent. Dans le cas du cours magistral, il est facile d’identifier ce que le professeur considère comme important.
Voici les bonnes pratiques pour tirer le maximum de bénéfices du cours magistral :
- Lisez le chapitre recommandé avant le cours pour mieux suivre. Cela vous aidera aussi à identifier où le professeur s’éloigne du manuel et donc ce qui sera sans doute à l’examen.
- Relisez vos notes du dernier cours peu de temps avant la séance. Cela vous aidera à faire des connexions entre ce que vous savez déjà et le nouveau cours.
- N’oubliez pas votre manuel. Le professeur pourrait y faire référence.
- Apportez aussi vos notes du manuel. Cela va faciliter la prise de notes du cours.
- Prenez seulement les notes du dernier cours. Ce serait trop bête de perdre toutes vos notes du semestre d’un coup.
- Soyez à l’heure.
- Choisissez une place où vous pourrez mieux vous concentrer si possible.
- Ne faites pas une mauvaise impression. Le professeur aime voir que les élèves suivent. Les murmures sont très dérangeants.
- Attendez un peu avant de poser une question. Peut-être que le professeur va y répondre dans son cours.
- Si un point du cours semble incompréhensible, demandez au professeur de donner un exemple.
- Lorsque le professeur pose une question à la classe, attendez avant de répondre. Il y a beaucoup à apprendre des remarques de vos camarades si vous les écoutez.
- Si vous n’êtes pas d’accord avec le professeur, faites attention de ne pas le froisser en faisant vos commentaires. Le professeur a aussi un ego.
- N’enregistrez pas le cours. Vous faites juste perdre votre temps.
- Faites un quiz immédiatement après le cours pour garder en mémoire les points principaux.
Question 1 : pourquoi je lis ça ?
Lire un manuel sans un objectif précis revient au même que de déambuler à l’épicerie sans raison. Typiquement, vous pourriez vouloir lire votre manuel pour :
- Rechercher un sujet avant d’écrire un papier
- Préparer un examen
- Identifier les informations importantes
- Survoler les principales idées
- Préparer une discussion de classe
Question 2 : Qu’est-ce que je connais déjà sur le sujet ?
Si cela fait partie de vos devoirs, vous ne devriez pas vous précipiter pour lire un chapitre de votre manuel. Commencez plutôt par écrire les questions que vous avez à propos du sujet. Notez :
- Ce que vous savez déjà du sujet
- Ce que cela évoque en vous
- Ce que vous vous attendez à apprendre
Cela aidera à susciter votre curiosité par exemple en voulant vérifier l’écart entre votre prédiction et la réalité. De plus votre cerveau sera mieux préparé à recueillir l’information.
Cette étape ne devrait prendre que 5 ou 10 minutes, mais elle peut vous économiser des heures d’études stériles.
Question 3 : Quelles sont les grandes lignes
L’idéal avant de prendre la route est d’avoir une idée de la destination finale et du chemin pour y parvenir :
- Quelles sont les principales thématiques ?
- Quels sont les définitions et les concepts ?
- Comment ces éléments sont-ils organisés ?
Avec un livre :
- Lisez l’introduction et la préface : le livre y est souvent résumé
- Consultez la biographie de l’auteur pour comprendre son point de vue
- Lisez toute la table des matières
- Lisez les résumés de chapitres s’il y en a
Avec un chapitre :
- Passez une minute à réfléchir sur le titre du chapitre
- Lisez le premier et dernier paragraphe du chapitre. Les idées principales y sont résumées.
- Même chose pour les sous-titres s’il y en a.
- Prêtez attention aux graphiques, figures, etc.
- Lisez la première phrase de chaque paragraphe.
- Essayez de résumer le chapitre avec vos propres termes.
- Écrivez vos questions.
Il est maintenant temps de lire votre texte. Un peu comme l’artiste qui peint un portrait, il y a un va-et-vient continuel entre les détails et la vision d’ensemble.
Essayez ensuite de répondre aux questions que vous aviez avant la lecture.
Le problème avec les manuels
Les manuels ne sont pas vraiment les meilleurs moyens de transmettre des savoirs :
- Ils présentent un seul point de vue.
- Ils contiennent parfois des faits erronés.
- Les manuels sont souvent arides, lourds, mal écrits, remplis de jargons.
- Ils cherchent à être les plus génériques possibles pour plaire à un maximum d’États. C’est pourquoi ils ont une tendance à diluer le contenu.
- Le problème principal du manuel est qu’il présente inévitablement l’information de manière logique et linéaire. Or, ce n’est pas ainsi qu’on apprend. Notre esprit a besoin de voir les pièces s’emboîter les unes dans les autres, comme dans un puzzle.
Qu’est-ce qui vous empêche de rechercher une autre source d’information sur le sujet : un autre manuel, l’encyclopédie, un magazine, un documentaire vidéo et pourquoi pas un livre pour les enfants ?
Pour trouver ces sources alternatives, vous devriez commencer par poser la question à votre professeur. Choisissez les livres avec beaucoup d’exemples, des explications détaillées, des sections questions / réponses. Évitez de prendre un livre du même auteur que votre manuel à moins d’être masochiste. Les livres écrits par un panel sont à éviter, vous voulez un livre avec un ou deux auteurs qui savent de quoi ils parlent. Si le livre est engageant, c’est bon signe. Préférez les livres qui ont de la longévité et de nombreuses éditions – choisissez la dernière édition, la plupart des erreurs auront été corrigées.
Question 4 : Quelle est la prochaine phrase ?
L’idée ici est de développer un dialogue avec l’auteur en essayant de deviner la prochaine phrase, le prochain sujet, etc. comme lors d’une conversation réelle.
Ainsi, en étant actif, vous prendrez sans doute plus de plaisir et serez plus engagé par le cours.
Reconnaître certaines régularités peuvent vous aider :
- Les problèmes sont suivis de solutions
- Les définitions par des exemples
- Les règles par des exceptions
- Etc.
Question 5 : questions d’expert
Chaque sujet suscite un ensemble unique de questions auxquelles vous devez savoir répondre pour réellement le comprendre. Par exemple, si le sujet est la géologie :
- De quoi le matériau est-il composé ?
- Comment peut-on l’identifier ?
- Quel processus le génère ?
- Où le trouve-t-on ?
- Etc.
Il s’agit d’identifier ces questions. Si une question revient régulièrement dans votre manuel, c’est sans doute une question d’expert. Parfois, il faut passer du particulier au général. Par exemple, plusieurs questions différentes peuvent demander la même chose : comment identifier le matériau.
Les questions d’examen, en revanche, ne dépendent pas du sujet. Il y en a cinq :
- Quelle est la définition de… ?
- Quel est un exemple de … ?
- Quels sont les différents types de … ?
- A quoi ceci est apparenté… ?
- A quoi ceci peut être comparé … ?
Question 6 : Quelles sont les questions que le texte m’amène à me poser ?
Commencez à vous poser les six questions des journalistes : qui ? quoi ? quand ? où ? pourquoi ? Comment ?
Certaines questions sont meilleures que d’autres. Les bonnes questions ont, en général, plus qu’une réponse.
Voici quatre autres questions intéressantes :
- Et après ? En quoi est-ce important ?
- Qui dit ça ? Est-ce une opinion ou un fait ? Comment peut-on le vérifier ?
- Et si… ? Que se passerait-il si… ?
- Qu’est-ce que ça me rappelle ?
Les deux dernières questions sont les plus fertiles. Soyez créatif. Exemple d’Einstein : si je voyageais sur un rayon lumineux, est-ce que je serai capable de me regarder dans le miroir ?
La question « qu’est-ce que ça me rappelle ? » est la plus importante. Elle vous force à trouver des analogies avec des phénomènes que vous connaissez déjà.
Tout cet exercice peut paraître exagéré compte tenu de ces attentes de l’école, mais ce n’est pas le cas. Le problème de l’école est justement qu’elle n’en demande pas assez. C’est pourquoi les élèves s’y ennuient et se désengagent. Vous devez donc en faire plus que ce qu’on vous demande pour rester engagé.
Se poser des questions de cette manière doit devenir une seconde nature. Vous devez aussi essayer d’y répondre. Même si vous vous trompez, vous avez plus de chance de retenir la bonne réponse par la suite. Vous devriez aussi prioriser les questions, car vous n’aurez pas le temps de répondre à toutes.
Un autre bénéfice inattendu de cet exercice est que cela peut piquer votre curiosité et susciter une vocation.
Au sujet des notes
Vos notes ne vous définissent. Elles ne mesurent pas votre intelligence ni même vos connaissances. Vous pouvez travailler dur et avoir de mauvaises notes.
La notation est un exercice hautement subjectif. Les notes sont davantage fonction de l’élève que du travail de l’élève. C’est pour cela que les premières semaines et l’impression que vous faites au professeur sont primordiales.
Les élèves malins sont très conscients des biais et des préjugés de leur enseignant.
Question 7 : Quelles informations sont importantes ?
Lorsque vous prenez des notes, vous devez sélectionner ce qui vous semble important.
Un principe récurrent dans la vie est la loi de Pareto ou la règle 80-20. Cette règle soutient que 20% des éléments représentent 80% de la valeur. Concentrez-vous donc sur les éléments les plus importants.
Vous n’êtes capable d’absorber qu’une certaine quantité d’information chaque jour. Vous devriez donc être sélectif. Sauter certains passages peut vous faire culpabiliser mais c’est la bonne chose à faire.
Le plus important est de bien saisir l’idée centrale. Si vous essayez de tout comprendre, vous courrez le risque de vous emmêler les pinceaux.
Pour cela, il vous faut identifier l’information importante, survoler l’information secondaire et sauter le reste. Le défi est de savoir faire la différence.
Au début d’un cours, tout peut sembler important. À mesure que vous progressez dans le cours, vous devriez être mieux à même de juger ce qui est important ou non. D’autre part, vous savez déjà que ces éléments sont importants :
- Ce qui permet de répondre aux questions d’experts
- Vos questions, commentaires, ou réactions. Tout ce qui est surprenant est important.
- Définitions, concepts et idées.
En général, les éléments importants se trouvent au début ou à la fin d’un texte. L’auteur va parfois utiliser des italiques ou mettre du texte en gras pour mettre de l’emphase sur un point significatif. Les graphiques ainsi que le résumé de fin de chapitre sont d’autres segments à ne pas négliger.
Question 8 : Comment je peux résumer l’information dans mes mots ?
Prendre des notes vous permet de maintenir votre attention et de faciliter la mémorisation. Vous devriez utiliser vos propres termes et utiliser aussi peu de mots que possibles.
Autres suggestions :
- Ne prenez pas de notes phrase par phrase. Vous devriez lire le paragraphe ou la section avant de décider quoi noter.
- Essayez d’écrire vos notes de mémoire dans relire le passage.
- Structurez vos notes.
- Transcrivez les graphiques ou tableaux avec des mots.
- Développez votre système d’abréviations.
- Utilisez l’écriture script plutôt que l’écriture cursive. En principe, vous pouvez écrire plus vite avec l’écriture cursive, mais vous n’arriverez pas à vous relire.
- Utilisez des stylos à bille.
- Utilisez des feuilles libres avec lignes.
- Ne recopiez pas vos notes, vous aurez l’occasion de les retravailler.
- Ne tapez pas vos notes sur l’ordinateur.
Lors des séances de cours, ne soyez pas une sténographe. Prêtez attention aux mots ou aux phrases qui reviennent souvent. Notez vos questions avec un « Q » au début.
Question 9 : Comment je peux organiser l’information dans un ordre qui a du sens ?
Vous devriez avoir suffisamment de matériel – vos notes – pour vous pouvoir vous passer du manuel. Il est maintenant temps d’essayer d’organiser vos notes.
Il n’y a pas de bonne façon de s’y prendre. Tout dépend de l’objectif et des questions auxquelles vous cherchez à répondre :
- Essayez de réorganiser vos trouvailles de toutes les façons possibles.
- Groupez l’information selon les similarités.
- Divisez l’information selon les différences.
- Identifier les dépendances.
- Relation avec les questions d’expert et les questions d’examen.
Question 10 : Comment puis-je me représenter cette information ?
Transformez l’information sous forme graphique. Elle sera plus facile à mémoriser et l’effort pour le faire vous aidera à mieux la comprendre.
Question 11 : Quels sont les moyens mnémotechniques que je peux employer ?
Il est vrai que la répétition permet d’apprendre à peu près tout et n’importe quoi, d’ailleurs sans avoir besoin de comprendre. Cependant, ce n’est pas une méthode efficace et c’est très ennuyeux.
Voici aussi d’autres conseils :
- Comprenez d’abord le matériel. Demandez-vous toujours comment vous reconstruiriez l’information si jamais vous l’oubliez.
- Utilisez un moyen mnémotechnique : images, schémas, rimes, histoires
- Reliez-le à ce que vous connaissez déjà.
- Privilégiez la qualité sur la quantité.
- Soyez impliqué au niveau émotionnel.
- Utilisez autant de sens que possible : visuel, auditif, kinesthésique.
- Prêtez attention à votre environnement : bruit, odeur, détails.
- Pensez-y avant de vous endormir. En vous réveillant, que vous rappelez-vous ?
- Utilisez vos connaissances dans votre vie quotidienne.
- Testez vos connaissances régulièrement.
Question 12 : Comment l’information complète-t-elle mes connaissances actuelles ?
Idéalement, à mesure que le cours progresse, le nombre de pages de notes augmente, mais arrive un moment où à force de synthétiser l’information, le nombre de pages total diminue. À la fin du cours, vous devriez avoir être capable de résumer le tout en une seule page (en écrivant petit).
Ce processus devrait commencer dès le départ, quitte à dépasser une page (temporairement), réorganiser l’information au fur et à mesure. Après chaque cours, vous devriez ajouter les nouveaux éléments et réviser l’ensemble de l’édifice.
Les connaissances accumulées devraient normalement modifier votre compréhension d’autres sujets.
Qu’est-ce que ça veut dire de comprendre un sujet ?
Répondre aux 12 questions demande beaucoup d’efforts. Pour réussir un examen, vous n’aurez pas besoin de ça si vous avez des facilités pour mémoriser et bachoter. Mais vous oublierez tout le lendemain.
Les 12 questions vous ralentiront au début, mais c’est un investissement payant.
Voici quatre bonnes raisons de le faire :
- C’est plus facile de mémoriser quelque chose qu’on comprend
- C’est plus agréable de comprendre ce qu’on fait
- Vous aurez un sentiment d’accomplissement
- Vous développerez une compétence critique dans le monde réel et pas juste à l’école
Il est très important d’être capable de savoir ce qu’on comprend et ce qu’on ne comprend pas. C’est moins simple qu’il y paraît. Pour vérifier si vous comprenez quelque chose :
- Expliquez-le avec vos propres termes
- Trouvez vos propres exemples
- Expliquez ses relations avec d’autres concepts
Naturellement, ce n’est qu’un début. C’est à vous de faire le travail.
D’une certaine manière, apprendre c’est surmonter la confusion qu’on ressent fasse à de nouvelles idées et de nouveaux concepts.
Voyez l’apprentissage d’un nouveau sujet comme la prise d’un fort. Vous devrez procéder par étape pour monter votre attaque finale.
Enfin, quelques bonnes pratiques lorsque vous êtes perplexe face à un nouveau cours :
- Recherchez systématiquement les termes que vous ne comprenez pas.
- Rappelez-vous de la vue d’ensemble. Peut-être que le point n’est pas si important.
- Si vous perdez le fil, allez à la conclusion directement pour voir de quoi il retourne.
- Trouvez un exemple, surtout si le sujet devient trop abstrait.
- Refaites les étapes une par une, y compris celles qui sont « évidentes ».
- Endormez-vous en y réfléchissant.
- Enseignez à quelqu’un qui en sait moins que vous. Cela vous obligera à vous concentrer sur les points essentiels. Les remarques de votre élève vous stimuleront.
- Demandez de l’aide (en dernier recours).
Les types de cours
La méthode des douze questions est à adapter selon le type de cours. Elle s’applique telle quelle pour les cours du premier type.
- Connaissances générales : sociologie, psychologie, biologie, histoire, géographie…
- Techniques d’interprétation : théologie, philosophie, littérature, histoire de l’art…
- Résolutions de problèmes : mathématiques, physiques, informatique, finance…
- Arts : musique, danse, peinture, théâtre, langues étrangères…
Le dernier type est hors périmètre pour cet ouvrage.
Techniques d’interprétation
Dans ce type de matière, vous devrez vous appuyer davantage sur le texte original que vos notes, car la façon dont l’auteur s’exprime est aussi importante que ce qu’il dit.
L’information est structurée sous forme de récit, avec une intrigue et une morale. Ce type de sujet demande que vous exprimiez ce qu’évoque le texte en vous.
Résolution de problèmes
Toutes ces disciplines s’appuient d’une manière ou d’une autre sur les mathématiques. L’information n’est pas aussi dense que pour les cours de type 1, mais elle peut être plus ardue, car exprimée à l’aide de symboles, de nombres, de figures et autres abstractions.
Les mathématiques sont un sujet difficile, car cela peut prendre des années pour comprendre pourquoi une technique fonctionne. Pour commencer, vous pourrez vous contenter d’imiter la technique et d’être capable de la reproduire. Beaucoup d’élèves ont un blocage, car ils ont une réticence à utiliser des techniques qu’ils ne comprennent pas.
Les principales raisons pour lesquelles les élèves sont rebutés par les mathématiques :
- Vous ne savez pas comment développer votre compréhension des concepts mathématiques : il faut se pratiquer à reproduire les démonstrations.
- Vous ne réalisez pas qu’il y a faut beaucoup d’essais erreurs en mathématiques : les mathématiques sont logiques, mais leur apprentissage est une question de pratique
- Vous n’aimez pas la nature abstraite des mathématiques : rendez le sujet concret.
- Les symboles mathématiques vous mettent mal à l’aise : familiarisez-vous avec.
- Vous appliquez les mauvaises règles : faites attention aux abus de langage.
- Il vous manque une pièce : c’est difficile de faire du calcul différentiel si vous avez des lacunes en trigonométrie.
- Vous n’avez pas fait de physique : si vous n’avez pas de notions en physique, beaucoup de concepts mathématiques vous poseront problème.
Les mathématiques prennent du temps pour être absorbée, mais on peut faciliter l’apprentissage en s’entraînant sur des problèmes variés, mais surtout en essayant de répondre à des questions d’expert :
- Est-ce que je peux deviner le résultat ?
- Qu’est-ce que chaque étape de la démonstration accomplit ?
- Quel est le motif/régularité/schéma qui apparaît ?
- Si ceci change, quoi d’autre changera avec ?
- Que se passe-t-il aux extrêmes ?
- Est-ce que je peux généraliser ce résultat ?
- Quels sont les cas spéciaux ?
- Comment cette question pourrait-elle être reformulée ?
- Quelles sont les caractéristiques principales de ce problème ?
- A quels types de problèmes ou de techniques cela me fait-il penser ?
- De combien de façons différentes je peux résoudre ce problème ?
- Est-ce que je peux déduire cette formule ?
- Comment je pourrais rendre ce concept plus tangible ?
Au sujet des manuels de mathématiques, voici quelques conseils :
- Familiarisez-vous avec les notations et les conventions
- Faites beaucoup d’exercices de différentes sortes
- Imitez les étapes pour commencer et faites-le sur papier
- Lisez très attentivement les mots utilisés
- Si vous ne comprenez pas une solution, c’est possiblement parce que l’auteur a sauté quelques étapes.
- Recherchez des sources alternatives
Lors de l’examen, la bonne approche face à un problème n’est pas d’attendre que la solution arrive par magie. Non, en fait, imaginez plutôt que vous devez ouvrir une serrure avec un jeu de clés. En regardant la serrure et vos clés, vous essayez ce qui vous semble le plus approprié. Si ça ne fonctionne pas, ne perdez pas de temps et essayez une autre clé.
Avant d’aller en cours, vous devriez lire la section pertinente de votre manuel. Le cours serait sans doute proche de ce que vous avez dans votre manuel.
Questions et réponses
Trouver les bonnes questions à poser est bien plus important que de connaître les réponses. La recherche des bonnes questions est ce qui génère un réel apprentissage.
Les élèves malins sont, plus que les autres, ouverts à réviser leurs opinions et leurs conclusions.
Ils sont aussi davantage préparés à faire des erreurs car ils comprennent que pour progresser il faut une rétroaction pour avoir la chance de se corriger et de changer sa façon de réfléchir.
Par rapport à d’autres élèves, ils sont plus enclins à prendre des risques pour améliorer leurs compétences ou en acquérir de nouvelles, quitte à ce que ça se passe mal parfois. Ils sont toujours à la recherche de meilleures méthodes et de meilleures idées.
Se préparer pour les examens
Quel est le but du jeu ici ? Vous devez répondre à une série de questions en temps limité à partir de ce que vous avez retenu. Vous devez de plus structurer vos réponses de manière à ce que le professeur vous donne un A.
La bonne façon de se préparer n’est pas de relire ses notes mais de s’entraîner dans les conditions les plus proches de l’examen. Sept étapes peuvent vous aider à vous préparer de façon intensive mais payante.
Étape 1 : caractériser l’examen
Essayez de voir quels types de questions seront posés et quels types de réponses sont attendus :
- Est-ce que les questions portent sur le manuel, le cours ou du matériel non couvert ?
- Est-ce que l’examen est sur une base cumulative, c.-à-d. sur le dernier tiers du cours ?
- Est-ce que les questions seront sur les principaux thèmes ou sur les détails ?
- Faut-il régurgiter des faits ou bien être capable d’une analyse originale ?
- S’agit-il d’un questionnaire à choix multiple ?
- Est-ce que l’examen donnera de l’information (formules, etc.) ?
- Quel niveau de maîtrise est attendu ?
- Quels types de questions seront posées ?
- Est-ce que quelqu’un d’autre que votre professeur vous évaluera ? Si oui, les informations provenant de ce dernier seront moins importantes.
- Est-ce que votre professeur a des idées bien arrêtées ? Faites attention à la façon de formuler des idées qui vont à l’encontre des siennes.
- Ne demandez pas « Qu’est-ce qu’il y aura à l’examen ? » mais plutôt « Quels sont les concepts les plus importants que je devrais réviser ? »
- Revoyez vos précédents examens.
- Obtenez les copies des examens précédents. Parfois ils sont archivés à l’école. Les anciens pourront vous les fournir aussi.
- Demandez à quelqu’un qui a déjà suivi le cours son avis sur l’examen.
- Relisez attentivement vos notes. La plupart des questions porteront dessus.
- Si votre enseignant vous propose une séance de questions-réponses, arrivez préparé.
- A l’université, si votre professeur a publié, passez en revue ses articles.
Étape 2 : survoler le cours
80% des questions du contrôle porteront sur 20% du cours. Soyez certain de bien comprendre les faits, idées, questions principales.
Étape 3 : refaites les anciens contrôles
Vérifiez comment votre compréhension s’est améliorée en refaisant les anciens examens.
Étape 4 : réviser vos notes
Normalement, vous devriez baser vos révisions sur votre résumé. Cependant, il peut arriver que le professeur mette l’accent sur un point particulier peu avant l’examen. Vous trouverez les détails dans vos notes.
Étape 5 : répondre aux questions d’expert
Il s’agit de se pratiquer à se poser un maximum de questions ou de problèmes et d’y répondre. Vous êtes sur la bonne voie si vous êtes capable de résoudre des problèmes d’un autre manuel puisque la perspective sera différente de celle de votre professeur.
L’index de votre manuel est intéressant à exploiter. Vous devriez être capable de définir les termes dans vos propres mots ainsi que de donner des exemples de votre cru.
Cela vaut aussi la peine de développer une expertise sur un ou deux points du cours en faisant vos propres recherches sur le sujet.
Étape 6 : résumé du cours
Continuez de condenser encore un peu plus votre résumé du cours sur une page.
Étape 7 : reconstruisez le résumé de mémoire
Lorsque vous êtes capable de reconstruire votre résumé de mémoire, vous êtes prêt. Recommencez tant que ce n’est pas le cas.
Autres remarques
- Allez vous coucher tout de suite après vos révisions pour imprimer la mémoire
- Utilisez une chaise rigide comme lors de l’examen pour être en condition
- Vous devriez dormir selon votre routine habituelle
Lors de l’examen
Les examens mesurent votre degré de préparation et votre capacité à travailler sous pression et en temps limité.
Créer votre routine pour les jours d’examens afin de vous mettre dans le bon mode. Vous pouvez consulter tranquillement votre résumé du cours.
Étape 1 : prenez vos marques
Avant de consulter le contrôle, prenez quelques minutes pour écrire tout ce que vous avez peur d’oublier durant l’examen. Une fois que vous commencez à lire le contenu de l’examen, résistez à la tentation de répondre fébrilement à la première question comme vos camarades. Vous vous rattraperez plus tard.
Étape 2 : lisez les consignes attentivement
Vous voulez savoir si vous avez le choix sur les questions que vous avez à traiter, ce qui est attendu pour les réponses et combien de questions contient le test.
Étape 3 : parcourez le contrôle
Vous cherchez à évaluer le niveau de difficulté des questions. Écrivez ce que vous inspirent les questions directement sur l’examen. Le fait d’avoir une vue d’ensemble des questions posées vous permet de trouver des indices pour certaines d’entre elles.
Étape 4 : utilisez votre temps à bon escient
Vous devriez traiter en premier lieu les questions faciles pour vous. Cela vous permet de gagner du temps et de prendre confiance. L’erreur la commune lors des examens consiste à passer beaucoup trop de temps sur les questions pour lesquelles vous n’en menez pas large. A mesure que le temps s’écoule, demandez-vous quel serait le meilleur usage de votre temps.
Étape 5 : attaquer la question
La question vous donne des indices sur ce qu’attend le professeur : longueur de la réponse, structure de la réponse, orientation de la réponse. Avant de commencer à répondre, écrivez tout ce que la question vous évoque.
Astuces pour vous sortir du trouble
- Demandez au professeur d’expliquer ou reformuler une question peu claire.
- Exprimez une question dans vos propres mots.
- Remettez à plus tard le traitement d’une question.
- Si vous avez oublié un point particulier, essayez de visualiser où vous l’avez vu.
- Commencez à écrire, peu importe quoi. L’appétit vient en mangeant.
- Pensez à une autre question qui est reliée.
- Observez attentivement le choix des mots utilisés.
- Si vous n’avez pas une réponse précise, essayez une réponse approximative justifiée.
- S’il manque une information importante pour répondre, prenez-là comme hypothèse.
- Utilisez le bon sens.
- Répondre à une autre question reliée en le reconnaissant clairement.
- Si vous ne pouvez pas dire ce qu’est la réponse, dites ce qu’elle n’est pas.
- Si vous ne savez rien d’un sujet, admettez-le et répondez à votre question !
- Si vous êtes pressé par le temps, indiquez succinctement les étapes à faire.
- Si vous finissez d’avance, profitez du temps additionnel pour revoir vos premières réponses.
Rédactions
L’objectif des rédactions est de vérifier, en plus de ce que vous avez retenu du cours, votre capacité à analyser la question, structurer une réponse et communiquer efficacement.
- Un quart du temps devrait être consacré à générer des idées et structurer le tout
- Votre premier paragraphe est le plus important
- Le dernier paragraphe est le deuxième plus important
- Faites des paragraphes bien distincts
- Plus vous écrivez, mieux c’est, mais sans vous répéter.
- Minimisez les ratures ou faites en sorte qu’elles se voient à peine.
QCM
- Lisez chaque mot. Les nuances ont leur importance.
- N’essayez pas de lire entre les lignes.
- Après avoir lu la question, anticiper la réponse avant de regarder les choix possibles.
- Lisez tous les choix possibles avant de vous décider.
- Si la réponse n’est pas évidente, procédez par élimination.
- Si vous ne trouvez toujours pas la réponse, revenez à la question plus tard.
- Essayez toujours de deviner si vous arrivez à éliminer ne serait-ce qu’un choix.
- Méfiez-vous des questions dont le choix semble trop évident.
Tests standardisés
Les tests SAT ou GRE sont utilisés pour l’admission à l’université. Ils peuvent avoir un impact majeur sur votre avenir.
- Ne passez pas un tel test juste pour voir car vos résultats vous suivront pour toujours.
- La meilleure façon de se préparer est de travailler à partir des œuvres de ceux qui publient les tests.
- Recherchez les livres : Princeton Review’s Cracking the System series.
- Ce n’est pas une course de vitesse. Ces tests sont conçus pour qu’un très faible pourcentage les termine.
- Si les erreurs ne sont pas pénalisées, essayez de deviner. C’est sans doute aussi une bonne stratégie lorsque les erreurs sont pénalisées.
- Ne négligez pas les questions faciles. Le principal, ce sont les questions de difficulté moyenne.
- Pour les questions difficiles, ne vous fiez pas à votre intuition.
Après l’examen
Après l’examen, revoyez les questions, vos réponses, vos erreurs et les commentaires de votre professeur.
- Efforcez-vous d’identifier le problème principal : manque de compréhension, manque de préparation, votre gestion de l’examen ou vos émotions ?
- Avez-vous bien obtenu le total de vos points ? Vérifiez bien avant d’en parler à votre professeur.
- Quels types de commentaires avez-vous eus de votre professeur ?
- Quelle est la cause de vos erreurs ? Prenez le temps d’analyser vos erreurs.
- D’où viennent les questions posées par le professeur ?
- Étiez-vous moins préparé que vous auriez dû l’être.
Comment les élèves malins rédigent leurs papiers
Savoir bien écrire est une compétence fondamentale, que ce soit à l’école ou dans la vie. Cela vaut la peine de suivre un cours sur le sujet.
Le travail demandé est en général d’écrire un essai avec un style académique.
Étape 1 : Choisissez votre sujet
Le professeur laisse parfois une certaine latitude à l’élève pour choisir l’essai. Si vous êtes presque à la fin du cours, votre résumé devrait vous fournir la matière première voulue. Sinon considérez ces suggestions : consultez votre manuel, regardez vos notes, lectures recommandées de votre professeur, encyclopédie, un sujet que vous connaissez bien qui a rapport.
A quoi ressemble un bon sujet ? Il ne doit pas vous ennuyer. Il ne doit pas non plus être trop exotique, car vous n’en saurez pas assez. Il devrait être original, mais pas trop non plus. Ne choisissez pas un sujet trop vaste, soyez le plus spécifique possible. Sélectionnez un sujet où il existe une controverse pour intéresser votre lecteur et vous-même. N’en faites pas trop non plus de peur de heurter les opinions ou les croyances de votre professeur.
Le point de départ consiste à poser la bonne question. Vous ne voulez pas poser une question fermée ou technique ou sur laquelle tout le monde a le même avis. Bien sûr, la question peut évoluer au fur et à mesure que vous développez vos idées.
Pensez à valider le sujet avec votre professeur pour éviter de réaliser après toutes vos recherches qu’il n’est pas du tout du goût du professeur.
Évitez de sauter aux conclusions. Votre point de vue doit être défendu par des arguments et cela suppose souvent de considérer d’autres perspectives. Il est important de savoir suspendre son jugement, et pas seulement à l’école.
Étape 2 : Explorez le sujet
Commencez par vous poser toutes sortes de questions avant de vous lancer dans vos recherches : à quoi ça me fait penser ? En quoi est-ce pareil ou différent ? Est-ce que ça a toujours été ainsi ? Qu’est-ce qui arrivera à court terme ? À long terme ? Y a-t-il des alternatives, avec quels avantages et quels inconvénients ? Est-ce bon ou mauvais, pour qui et pourquoi ? Quelles sont les exceptions ? Quels autres problèmes généraux cela évoque-t-il ?
Vous pouvez aussi explorer le sujet en faisant du remue-méninge sur les chacun des termes employés dans la question. Modifiez la question en enlevant des termes pour vous donner de nouvelles idées.
Commencez ensuite vos recherches à partir de livres les plus généraux possibles. Consultez l’index et la bibliographie pour des références pertinentes, de même que l’introduction et la conclusion.
Étape 3 : Organiser et évaluer vos idées
Regroupez les idées que vous avez eues à l’étape précédente de façon cohérente. Sélectionnez ensuite celles qui sont pertinentes pour votre essai.
Les regroupements que vous pourriez utiliser pour démarrer sont :
- Contexte, sujet connexe ou plus général
- Le pour
- Le contre
- Exemples, preuves, détails, divers
à l’intérieur des regroupements, organisez vos idées selon une dimension qui vous semble appropriée :
- Par ordre chronologique,
- Par impact monétaire,
- Dans le sens de la cause vers l’effet
- Du problème à la solution
- Par ordre d’importance
Le plus important ici est de construire un fil conducteur qui rendra la lecture aisée à votre professeur.
Vous devez aussi discriminer et exclure certaines idées. Par exemple, si vous avez une croyance mais qu’elle n’est étayée par aucune preuve, vous ne devriez pas l’inclure dans votre essai. De même, si l’idée est hors sujet.
Étape 4 : Prenez position
Ne prenez pas position tout de suite ou si vous le faites soyez ouvert à changer d’avis.
Votre opinion doit être intéressante. Si elle va contre l’opinion commune, cela la rend d’autant plus originale.
Votre opinion doit être précise. Il y a toujours des exceptions. Identifiez-les pour restreindre votre opinion à un périmètre bien défini.
Votre opinion doit être justifiée. Il faut des arguments, des exemples et des preuves pour défendre votre position.
Lorsque vous avez une opinion intéressante, précise et justifiée, vous avez votre thèse que vous chercherez à défendre tout au long de votre essai. Bien sûr, de nouveaux éléments pourraient vous amener à revoir votre thèse.
Étape 5 : Étayez votre position
Ceci est accompli à l’aide d’exemples.
A ce stade, vous savez aussi quelle est votre thèse et quoi rechercher. Vous pouvez donc aller à la bibliothèque et rechercher des points très précis, y compris sur l’antithèse.
Citez vos sources.
Étape 6 : Rédigez au brouillon
L’objectif ici est d’écrire tout ce que vous avez à écrire sans trop vous soucier de la forme ni de la syntaxe.
Votre introduction commence par une mise en contexte. En général, il sera plus facile de l’écrire après avoir rédigé votre brouillon qu’avant. L’introduction se termine par l’exposé de votre thèse, c’est-à-dire un résumé en quelques phrases de votre essai qui donne envie d’en savoir plus.
Le corps du texte va passer en revue le pour et le contre. Vous devez démontrer au professeur que votre point de vue est raisonnable et présenter des points de vue alternatifs. Habituellement, vous débuterez par l’antithèse afin de désarmer d’avance les critiques contre votre thèse.
La conclusion synthétise votre position. Mais elle sert aussi à rattraper certaines imperfections. Si votre propos se base sur une hypothèse sans le mentionner, c’est le moment de le faire. Si vous avez omis de parler d’une question importante, l’indiquer à cet endroit est une bonne chose.
La conclusion sert aussi à répondre à la question : « et après ? ». Vous devez expliquer en quoi votre thèse est importante.
Imprimez votre œuvre en double interligne. Laissez reposer deux jours avant de vous relire.
Étape 7 : Raffinez l’essai
À ce stade-ci, vous voulez vous assurer que vous avez dit tout ce que vous aviez à dire.
Essayez de faire lire votre essai par quelqu’un et demandez-lui :
- Quelle est en substance votre thèse ?
- Où votre essai n’est pas clair ?
- Est-ce que la progression est logique ?
- Où est-ce que l’essai devient ennuyeux ?
- Avec quoi le lecteur n’est pas d’accord ?
- Est-ce qu’il manque quelque chose d’important ?
- Est-ce que je présente les opinions contradictoires de façon convaincantes ?
Ensuite, procédez aux vérifications suivantes dans cet ordre :
- Impression générale ?
- Est-ce compréhensible ? Y a-t-il assez d’exemples ? Est-ce que le ton est le bon ? Est-ce que l’organisation est logique ? Est-ce que les transitions entre sections sont claires ? Est-ce que la lecture est fluide ?
- Est-ce que chaque paragraphe exprime une idée centrale ? Est-ce que le paragraphe est cohérent ?
- Est-ce que la transition entre paragraphes est naturelle ?
- Même chose pour les phrases.
- Est-ce que la structure de la phrase est correcte ? Est-ce que le style est bon ?
- Y a-t-il des erreurs de grammaire ou d’orthographe ?
- Est-ce que le format est celui attendu ? Exemple : notes à la fin ou en bas de page ?
Faites une revue finale.
Gestion du temps
Vous devez accepter d’investir du temps à court terme pour en gagner à long terme.
Cela est paradoxal, mais le fait d’avoir des activités extrascolaires – tant que cela reste raisonnable – aide à mieux organiser votre temps.
N’essayez pas de remplir chaque minute de votre emploi du temps. D’un autre côté, il est bon de développer un genre de routine.
Comme pour vos études, vous devez à la fois faire attention à l’ensemble de l’œuvre et aux détails. Pour cela vous aurez besoin de :
- Liste quotidienne des choses à faire, en priorisant
- Votre emploi du temps de la semaine
- Un calendrier de l’année à coller sur le mur contenant indiquant vos devoirs et vos activités personnelles
- Un calendrier n’indiquant rien d’autre que les contrôles et devoirs principaux. Il vous aidera à anticiper sur les périodes chargées.
Les devoirs prennent systématiquement plus de temps qu’on croit. En général, si vous faites une estimation, multipliez-la par 3 pour obtenir quelque chose de réaliste.
Le fait de découper un devoir en unités plus facilement gérables et de les réaliser au fil de l’eau donne des résultats étonnants. Un autre bénéfice de répartir le travail sur une longue période est que cela donne le temps à votre cerveau pour y réfléchir de façon approfondie.
Essayez de déterminer quelles sont les meilleures conditions pour étudier ? Le jour ou la nuit ? Sessions courtes et intensives ou l’inverse ?
Certains étudiants sont très disciplinés et sont capables d’exploiter le temps libre entre deux cours. Si ce n’est pas votre cas, essayez d’organiser votre emploi du temps de manière à ne pas avoir de trous.
Pour certaines personnes, la deuxième heure d’étude est plus productive que la première. En général, vous ne devriez pas aller au-delà d’une à deux heures d’études sur un sujet avant de passer au suivant. Cependant, il y a deux exceptions : la préparation d’examens majeurs et les devoirs à la maison.
Le plus dur est de commencer.
En moyenne, 5 à 10 minutes par heure sont perdues. Cela représente un jour de perdu à la fin de la semaine. Essayez d’exploiter tous les temps morts pour étudier : lire, mémoriser certaines informations, écrire vos réflexions, etc. Ayez toujours sur vous un carnet et un stylo. L’idée n’est pas d’éliminer le temps de repos, mais de prendre conscience du temps perdu inutilement.
Le conseil le plus important est de tenir compte de la règle 80/20. 80% du contenu vous prendra 20% de votre temps. Identifiez les choses les plus importantes et commencez par celles-ci.
Chaque semaine :
- Avant la classe : relisez vos notes du dernier cours.
- Après la classe : dès que possible après le cours, vous devriez combiner vos notes de cours avec celles prises du manuel.
- Au moins une fois par semaine : consolidez vos notes et ajouter à votre résumé.
Les premières semaines d’un cours sont plus importantes qu’il n’y paraît, cela pour deux raisons :
- La plupart des élèves en profitent pour se la couler douce
- Le professeur se fait son opinion sur les élèves à ce moment-là
Choisir son cours et son professeur
Une des raisons pour lesquelles les élèves malins réussissent mieux que les autres tient au soin qu’ils mettent à sélectionner leur cours et préparer leur curriculum un an ou deux ans à l’avance. Soyez conscient que personne ne le fera pour vous.
Ce n’est pas simple. Vous voulez prendre les cours qui vous intéressent, mais aussi ceux qui sont requis pour vos objectifs. Vous devez prendre des cours difficiles, mais vous devez aussi faire attention à votre moyenne. Vous devez diversifier les cours que vous prenez, mais tout en cultivant vos points forts.
Voici d’autres questions à se poser :
- Est-ce que ce cours est requis pour obtenir mon diplôme ?
- Est-ce que j’ai déjà les prérequis pour prendre ce cours ?
- Êtes-vous prêt pour prendre ce cours (les prérequis sont un minimum) ?
- Comment s’effectue la notation ?
- Que savez-vous du professeur ? Est-ce qu’il finit le programme ? Comment note-t-il ?
- Quelle est l’ambiance en cours ? Peut-on poser des questions ou avoir du soutien ?
- Quel est l’investissement nécessaire ? Quel est le travail demandé en plus du cours ?
- Est-ce que le cours contribue à un équilibre devoirs / examens ?
- À quel moment prendre ce cours ?
- Est-ce que ça fonctionne avec votre emploi du temps ?
- Que dit le guide des étudiants sur tel ou tel cours ? Interrogez d’anciens élèves. Allez au cours pour voir le semestre précédent.
- Si le cours est en demande, rapprochez-vous des bonnes personnes à l’avance.
- Prenez un cours supplémentaire, quitte à l’abandonner lui ou un autre par la suite.
Conclusion
Ce livre propose toute une palette de techniques pour réussir. Cependant, elles importent beaucoup moins que votre attitude face à l’école.
Trop souvent, les élèves restent plus ou moins sagement assis en attendant que le professeur leur transmette la connaissance. Ils écoutent leurs professeurs et font ce qu’on leur dit de faire. Par la suite, ils se demandent pourquoi ils ne retiennent rien et n’ont pas de meilleures notes.
Tous les outils sont inutiles si l’élève n’a pas le courage d’assumer la responsabilité de son instruction.