Les limites des vaccins n’inquiètent pas les marchés

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Promesse de la science : la science moderne a pour but aussi peu de douleur que possible.

– Friedrich Nietzsche, Humain, trop humain

Jamais deux sans trois

Il y a des raisons de douter d’une sortie de la crise rapide et sans bavure.

Le PDG de Pfizer, Albert Bourla, a déclaré que des piqûres de rappel annuelles contre les variants du virus seront nécessaires. Nécessaires pour qui ? telle est la question.

Une vieille connaissance nous a expliqué que pour être riche, il fallait inventer quelque chose de nouveau et le vendre vingt fois, mille fois même.

Albert Bourla semble avoir bien appris cette leçon.

Espérons pour lui et ses actionnaires que le vaccin développé par BioNTech ne soit pas trop efficace.

Les nouvelles pourraient en effet aller dans ce sens, puisque les cas repartent à la hausse aux États-Unis malgré le fait que 66 millions de personnes aient été vaccinées.

Les autorités sanitaires américaines signalent également des cas « rares » d’infection malgré l’injection de deux doses de vaccins.

Enfin, il y a les effets secondaires des vaccins de AstraZeneca et de Johnson&Johnson. Les médias exagèrent les risques de ces vaccins, mais comment s’en étonner après l’hystérie sur les risques du virus ?

Marchés optimistes

Mais pour le moment, les marchés ne s’en inquiètent pas. L’indice Dow Jones vient de battre un nouveau record en dépassant 34000 points.

Par ailleurs, l’introduction en bourse d’une nouvelle… bourse, à savoir Coinbase, a été un grand succès… Coinbase étant une bourse d’échange de cryptomonnaies, Bitcoin en profite aussi.

Même les obligations du Trésor repartent à la hausse.

Les investisseurs sont optimistes, c’est un fait.

Ils achètent avec leur argent… ou à crédit. D’ailleurs, ils sont tellement confiants qu’ils n’ont jamais autant utilisé leur marge de crédit (mesurée par rapport au PIB) qu’aujourd’hui.

Étant donné l’engouement actuel pour les SPAC, qui transforment une compagnie privée en compagnie publique, les LBO (acquisition avec levier) et autres placements privés n’ont plus la cote…. du moins, aux États-Unis.

Plusieurs fonds de placement privés tels que KKR et Brookfield ont lancé des offres concurrentes pour prendre le contrôle du conglomérat Toshiba au Japon… et faire d’une compagnie publique une compagnie privée. La boucle est bouclée.

M2, c’est fini

L’économie est pourtant en moins bonne santé qu’en février 2020, même si les marchés prétendent le contraire.

Nous avons notre hypothèse sur cette dichotomie.

En février 2020, l’agrégat M2, c’est-à-dire les dépôts et l’épargne liquide représentait 15,5 milliards de dollars. Aujourd’hui, le stock de monnaie représente 19,4 milliards de dollars, soit une augmentation de 25% en à peine un an… du jamais vu depuis la seconde guerre mondiale. Pas étonnant que les marchés soient en feu.

A titre de comparaison, sur l’année 2019, le stock de monnaie avait augmenté de 7%.

A propos de l’indicateur M2, la FED a décidé de casser le thermomètre. L’institution vient tout juste d’arrêter sa publication. Cela devenait embarrassant, il est vrai. A moins que le meilleur ne soit encore à venir ?

En effet, à ce stade, comment arrêter les plans d’aide, les chèques de « stimulus », les prêts magiques qui se transforment en dons, les garanties gouvernementales sur des prêts bancaires, ou encore les rachats d’obligations ?

A suivre,

Khalid Lyoubi

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