Le gouvernement s’intéresse à l’emploi…surtout au sien.
– Coluche
Mondialisation
Depuis 40 ans, qui a réellement bénéficié de la mondialisation dans les pays occidentaux ?
Sans doute pas les ouvriers dont les emplois ont été délocalisés en Asie, au Mexique ou dans d’autres pays émergents.
Les gagnants sont les employés des secteurs de la technologie, des services financiers et des services gouvernementaux dans les mégalopoles comme New York, Londres ou Paris.
Mais les choses semblent en train de changer.
La mondialisation a été présentée comme un arrangement gagnant-gagnant où chaque pays se spécialiserait selon son avantage compétitif… Les pays développés fourniraient la matière grise et le capital et les pays émergents la main d’œuvre bon marché et la dérégulation.
Du moins telle était l’idée.
Aujourd’hui, certaines multinationales délocalisent leur Recherche et Développement, comme Renault en Roumanie. D’autres déplacent leur siège social pour payer le moins possible de taxes.
D’autre part, dans les pays émergents, les champions industriels nationaux ont des ambitions qui ne se limitent pas à la fabrication de chaussures de sport ou de jouets bon marché. La Chine, le Brésil, l’Inde et la Russie ont créé des géants industriels dans l’aviation, le pétrole, l’armement, l’industrie pharmaceutique, les télécommunications etc.
Mondialisation 2.0
Pour enfoncer le clou, l’intelligence artificielle et l’automatisation commencent à menacer les emplois en col blanc.
En 2020, les employés de bureau ont profité du télétravail… Moins de temps perdu dans les transports… Plus d’économies… Plus de flexibilité…
Les médias ont lourdement insisté sur les migrations depuis les grandes villes vers les banlieues ou même la campagne. Mais il y a un revers à la médaille.
Ainsi, le Financial Times illustre le nouveau risque qui pèse sur les employés en col blanc des grands centres urbains :
Embellie de l’emploi
Pour le moment, les nouvelles sur le front de l’emploi sont bonnes aux États-Unis. Les demandes d’allocations chômage sont au plus bas depuis la mi-mars 2020. Les vaccinations, les programmes d’aide et la levée de certaines restrictions sanitaires, tout cela a contribué a amélioré la situation.
Même si le rebond est de courte durée et même s’il est bâti sur du sable, pourquoi bouder notre plaisir ?
D’ailleurs, certains travaillent dur, voire très dur.
13 jeunes employés de Goldman Sachs se sont plaints de leurs conditions de travail et notamment d’une semaine de travail de 95h.
Nous n’avons pas de problème avec les 95h de travail… mais plutôt le restant, soit 73h, à rester enfermé à la maison… surtout pour un jeune célibataire de 22 ans.
Mais il y a plus intéressant… Qu’est-ce qui pouvait bien justifier cet excès de travail ?
CNBC nous apprend que ces juniors :
C’était donc ça…
Les liquidités qui ruissellent depuis la FED vers les marchés financiers alimentent la frénésie pour les SPACs et Goldman veut engranger un maximum de commissions.
Pour votre information, les SPACs ou « Special Purpose Acquisition Vehicles » sont aussi appelés des investissements « chèques en blanc » :
Vous avez de l’argent dont vous ne savez pas quoi faire, pas de problème, nous avons un SPAC pour vous… Avec les fonds collectés, nous allons faire du magasinage et dénicher une très belle compagnie privée à acheter… Ah oui, nous prenons 20%… Bonne journée.
A suivre,
Khalid Lyoubi