L’économie est une science molle, malléable et manipulable

L’économie est la science qui étudie comment des ressources rares sont employées pour la satisfaction des besoins des hommes vivant en société.

– Edouard Malinvaud

Science

L’économie n’est pas vraiment une science. Elle doit se situer à peu près entre la médecine, qui n’est pas une science non plus, et la psychologie.

Incidemment, la meilleure définition de la science est possiblement celle que donne Richard Feymann.

L’homme, à la différence des animaux, a la faculté de transmettre à la génération suivante ses connaissances. Le savoir transmis contient une grande part de superstitions. La science est le remède qui permet de faire de faire le tri.

La science n’a donc rien à voir avec l’autorité. C’est une méthode pour identifier le faux… et conserver le reste jusqu’à tant qu’on prouve que lui aussi est faux.

L’épisode du virus va ternir durablement l’image de la science auprès du public : Les masques sont inutiles… Les masques sont utiles… Le double masque, c’est mieux encore… D’un autre côté, rappelons que l’hôpital est le premier lieu de contamination.

Fiction

Oublions la science. L’économie est simplement l’étude de l’allocation des ressources rares.

Le temps, l’énergie, la terre, le travail et le capital sont des ressources limitées qu’il ne faut pas gaspiller. Creuser un trou pour le reboucher est une aberration.

Or, on ne peut pas créer du temps, de l’énergie, de la terre et du travail mais on peut créer du faux capital. Il y a deux moyens très voisins : le crédit bancaire et l’inflation monétaire.

Nous parlons de faux capital car il s’agit de capital qui a été créé à partir de rien. Si vous fabriquez de la fausse monnaie, vous irez en prison. Mais si c’est le gouvernement et les banques qui le font, c’est une autre histoire.

En ce moment, les banques ne prêtent pas, soit qu’elles craignent de ne pas être remboursées, soit que les particuliers et les entreprises ne sont pas intéressés. Il ne reste donc que la banque centrale pour créer du faux capital. La banque centrale crée la fausse monnaie et crédite le compte du Trésor qui la dépense dans l’économie.

En pratique, c’est un peu comme si le parrain (le Trésor) demandait un prêt à la banque de la pègre (la banque centrale). La banque de la pègre imprime la fausse monnaie et la donne au parrain. Le remboursement du crédit est le dernier souci du parrain et de la banque.

Conséquences inattendues

Lorsque cette fausse monnaie est dépensée dans l’économie, le vendeur n’a aucun moyen de faire la différence avec la monnaie honnêtement gagnée.

Est-ce que collectivement, nous sommes plus riches parce que nous avons plus de fausse monnaie ?

Nous ne le pensons pas.

Imaginons qu’au début du 20ème siècle, un bureaucrate décide de sauver les fabricants d’attelages pour chevaux qui sont menacés par les automobiles. Pour ce faire, il crée de la fausse monnaie et achète au nom du gouvernement toute la production annuelle d’attelages de chevaux.

Un an plus tard, les attelages de chevaux ont pris la poussière et personne ne les a utilisés. Ce n’est pas tout… Les fabricants d’attelages se préparent à produire d’autres attelages pour l’année suivante.

Comme une partie des ressources (capital, matières premières, travail, temps, énergie) a été utilisée à mauvais escient, toute la population s’en trouve pénalisée sans même le savoir.

Cordialement,

Khalid

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