« Lorsque la population découvrira qu’elle peut se voter de l’argent, c’en sera fini de la république »
– Benjamin Franklin
Théorie Monétaire Moderne
Un peu partout dans le monde occidental, les gouvernements et les banques centrales se sont engagés dans une expérience monétaire inédite.
En 2008, la solution à la crise financière a consisté à soutenir le prix des actifs financiers par l’assouplissement quantitatif ou « Quantitative Easing ».
Cela a évité une spirale déflationniste mais a avantagé ceux qui détiennent des actifs financiers, c’est-à-dire les riches.
L’augmentation des inégalités a nourri les populismes de droite et de gauche. Le Brexit et l’élection de Trump en sont des illustrations.
Depuis 2020, l’approche est un peu différente. Il faut toujours soutenir à tout prix les bulles financières … mais aussi la population.
Aux États-Unis, il y a eu les « Stimmy checks ». Au Canada, nous avons eu la Prestation Canadienne d’Urgence. En France, on ne compte plus les programmes spéciaux ciblés par groupe de bénéficiaires. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué? Dernièrement, il est question de donner une aide au logement de 1000 euros aux jeunes de moins de 25 ans.
Dans la plupart des pays riches, certains proposent très sérieusement de créer un « revenu minimum garanti ».
En quoi consiste la théorie monétaire moderne?
Si un gouvernement n’a pas l’argent, rien de plus simple, la banque centrale le crée pour lui. Il peut alors dépenser l’argent sans compter.
Et si l’inflation apparaît? No problemo, le gouvernement augmentera ses taxes pour éponger l’excédent d’argent. Voilà pour la théorie. Comme dirait l’autre, en théorie, il n’y a pas de différence entre la théorie et la pratique. En pratique, si.
Les temps changent. Nous essayons de nouvelles choses. Si ça ne fonctionne pas, nous essayons à nouveau… mais en augmentant la dose. On ne sait jamais.
Pas intéressés
Dans un précédent article, nous évoquions des changements intervenus au cours de ces 20 dernières années.
Parmi ces changements, mentionnons aussi l’apparition de groupes qui ne veulent plus participer au système : le mouvement « F.I.R.E. » ou Indépendance Économique et Retraite Précoce, les Frugalistes, les survivalistes, les adeptes du Bitcoin, les kamikazes de WallStreetBets….
Et nous ne comptons pas ceux qui veulent renverser le système pour imposer leur idéologie aux autres : les extrémistes véganes, les adeptes de la décroissance, les « Wokesters », les climatofervents, les conspirationnistes, les incels, les djihadistes, les néo-nazis et les antifas.
Toutes ces personnes semblent penser que quelque chose ne tourne pas rond. Nous ne leur donnons pas tort.
L’expérimentation monétaire va-t-elle améliorer les choses ?
A suivre.
Cordialement,
Khalid