« Cette fois, ce sera différent » sont les mots les plus coûteux de l’histoire des marchés financiers.
– John Templeton
Bitcoin
Dernièrement, nous avons voulu faire l’acquisition d’un ordinateur haut de gamme… Nous n’avons jamais reçu l’ordinateur… Mais nous avons obtenu un remboursement un mois plus tard…
Une idée nous a alors traversé l’esprit. Serait-il possible que notre argent ait été utilisé par des geeks indélicats pour spéculer sur bitcoin? Nous n’avons pas posé la question… Nous leur souhaitons quand même un bon succès.
Un des aspects les plus intéressants de l’euphorie actuelle est la performance de Bitcoin. Cette cryptomonnaie est une classe d’actif à part entière… et entièrement à part.
Selon nous, la création de bitcoin est comparable à l’apparition des premiers marchés boursiers. Nous savons ce qui s’est passé juste après : des bulles spéculatives massives qui ont fini par exploser.
Venons-en justement à nos marchés boursiers.
Euphorie
Les marchés actions américains pulvérisent un record après l’autre :
- Plus haut niveau de marge de crédit jamais atteint sur les comptes de courtage
- Participation record des investisseurs particuliers sur les options d’achats à la bourse de New York
- Dans les deux premières semaines de janvier, 1000 initiés ont vendu leurs actions de leur entreprise et seulement 128 ont acheté, du jamais vu depuis 1988.
Certains records tiennent encore bon. Le ratio CAPE de Robert Shiller est toujours au-dessous du niveau atteint en 2000 lors de la bulle internet.
Les marchés peuvent encore doubler ou tripler avant que la bulle n’éclate. Nous n’avons pas l’estomac pour vendre à découvert dans un tel marché.
D’ailleurs, nous ne sommes pas seuls. Sur le compte Twitter du spéculateur Andrew Left qui publie le bulletin « Citron », juste après la débâcle autour de Gamestop, nous lisons ceci :
Que les fonds spécialisés dans la vente à découvert jettent l’éponge est un signe de plus que nous ne sommes plus très loin du sommet.
Signes des temps
Le plus haut sera atteint lorsqu’il n’y aura plus assez de nouveaux participants. En mars 2020 déjà, il y avait eu une création record de comptes de courtage par les particuliers. Mais il semblerait que ce n’était que la première vague.
Notre courtier nous a envoyé ce message le 15 janvier :
« En raison de la pandémie, ainsi que la hausse des marchés boursiers, nous recevons présentement un volume sans précédent d’appels, de courriels et d’ouvertures de comptes. Ceci occasionne un temps d’attente supplémentaire à nos délais de réponse habituels. Toutefois, il est à noter que ces délais sont exceptionnels et sont les mêmes partout dans l’industrie. »
Que penser enfin de ces vidéos virales d’investisseurs débutants qui ont tout compris :
« Quand je vois qu’une action commence à monter, j’achète. Lorsqu’elle commence à baisser, je vends. »
Ces personnes ont abandonné leur emploi peu qualifié pour se consacrer à ce qu’elles savaient faire le mieux : investir en bourse. Au moins, les geeks auront pensé à conserver leur emploi.
Nous ne savons pas quand la mère de toutes bulles éclatera… Et nous ne savons pas non plus ce qui la fera éclater…
Tout est possible.
Les actions sont au plus haut depuis 20 ans… L’immobilier est haut plus haut depuis 30 ans… Mais tout cela est bien peu comparé aux obligations qui sont au plus haut depuis 5000 ans.
Et bien sûr, il y a le joker, Bitcoin.
Cordialement,
Khalid