La France est fermée, revenez plus tard

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La haine du grand pour le petit est le dégoût ; la haine du petit pour le grand, l’envie.

– Arthur Schnitzler

Reconfinement, encore

Le Président de la République française, Emmanuel Macron, a décidé de fermer les écoles pour les trois prochaines semaines.

Les enfants vont enfin pouvoir respirer à plus d’un titre. En effet, ils portaient sagement leurs masques chaque jour depuis la rentrée. Pas très utiles les masques apparemment, si le gouvernement ferme les écoles.

Au moins, certains enfants auront le plaisir de retrouver papy et mamie à la maison de campagne. Mais il fallait être rapide car peu après l’annonce, le service de billetterie de la SNCF a été pris d’assaut par les franciliens.

Si l’on voulait faire éclater la bulle immobilière parisienne, on ne s’y prendrait pas autrement.

Ne comptez pas non plus sur l’inflation pour sauver l’immobilier, en tout cas pas dans un pays socialiste.

Lorsque l’inflation fera son grand retour, les investisseurs immobiliers risquent de découvrir le contrôle sur les loyers, façon loi de 1948. En effet, il y a beaucoup plus de votants chez les locataires que chez les bailleurs.

Nous ne pouvons pas décemment parler de l’inflation sans évoquer sa cause. Pas de fumée sans feu… Pas de gueule de bois sans alcool… Pas d’épidémie sans virus…

Sur le front de la dette, Reuters rapporte que :

L’INSEE indique que déficit public a atteint 9,2% du Produit Intérieur Brut (PIC) – le plus haut depuis 1949 – alors qu’il n’était que de 3,1% en 2019. Mais ce niveau était en deçà des anticipations du gouvernement d’un déficit de 10,2%.

Dans le même temps, la dette publique a augmenté au niveau sans précédent de 115,7% du PIB en 2020 à comparer à 97,6% en 2019.

La suite de l’histoire est connue : inflation, contrôles sur les prix, augmentation des impôts, contrôles sur les capitaux, coupes dans les services publics, dévaluation, troubles politiques et sociaux.

Jalousie européenne

Mais tant que la carte de crédit fonctionne encore, pourquoi se priver ?

Ainsi, l’ensemble des dispositifs d’aides aux entreprises, salariés, indépendants, commerçants, entrepreneurs, bref à tous ceux qui respirent et sont en âge de travailler… sont reconduits.

De l’autre côté de l’Atlantique, l’administration de Joe Biden joue dans la division au-dessus. En effet, elle a fait voter un plan d’aide de 1,9 billions et en prépare un autre de 2,3 ou 4 billions pour l’infrastructure.

Le président des Français en est malade de jalousie. Il se plaint que l’Europe soit « trop lente, trop complexe, trop sclérosée par la bureaucratie ».

Pour paraphraser un autre président français, « l’Europe, tu l’aimes ou tu la quittes! »

Le Royaume-Uni ne s’en est pas privé. Du reste, ce pays a n’a pas l’air de s’en porter plus mal ni sur le plan économique ni sur le plan sanitaire.

Ceci étant dit, Macron n’a peut-être pas tout à fait tort si l’on en croit le rapport « Perspectives économiques de l’OCDE, Rapport intermédiaire, mars 2021 ». Les États-Unis ont connu une récession de -3,5% en 2020 et auront une forte reprise de 6,8% en 2021. En Europe, la récession a été de -6,8% alors que la reprise sera de 3,9% seulement en 2021.

Il y a donc bien de quoi être envieux.

Rappelons, qu’en 2020, les médias européens s’inquiétaient de la gestion du virus aux États-Unis alors même que leurs chiffres de mortalité n’étaient pas notablement différents… L’histoire leur a donc donné tort.

A la différence des Européens (hors Royaume-Unis), les Américains ont été capables de produire des vaccins efficaces en quelques mois, y compris en partenariat avec des startups européennes. Le résultat : les Américains vaccinent 1% de leur population chaque jour.

A suivre,

Khalid Lyoubi

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